De rejeton de Forza Motorsport, Forza Horizon est maintenant passé à jeu principal en faisant l’acquisition de toutes ses lettres de noblesse au fil des quatre premiers épisodes. Nous avons pu y jouer quelques heures et apprécier les paysages mexicains proposés pour cette cinquième itération. Noblesse oblige, tout cela est très beau. Mais aussi très conventionnel.
Holà, que tal ?
Mui bien ! Nous répondent les graphistes de Playground Games. Les carrosseries de Forza Horizon 5 sont juste magnifiques et si vous avez le choix entre la fluidité à 60 FPS et la meilleure qualité en 30 FPS, le jeu reste superbe quel que soit ce choix. Laissant l’accès à l’intégralité de la carte open world du jeu, cette preview built nous a permis d’apprécier quelques changements d’ambiance bien sympathiques du Mexique.
Car vous l’aurez peut-être deviné à mon accent déplorable, Forza Horizon 5 se déroule cette fois aux sons de l’Amérique Latine. Pour l’occasion, on constate même que les radios qui accompagnent vos road trips diffusent quelques groupes mexicains.
Viva Mexico !
L’architecture et la topographie vous rappelleront immédiatement tout ce que vous avez déjà fait sur les autres Forza. Les prouesses s’enchaînent à presque n’importe quel événement. Que vous frôliez d’autres véhicules ou que vous détruisiez du mobilier, le jeu vous récompense et vous incite à casser toujours plus de choses et à prendre toujours plus de risques.
Ceci sur n’importe quelle surface, puisque la séquence d’introduction s’attelle à vous faire découvrir avec moult effets de manches les variation de comportements selon que vous vous trouviez sur l’asphalte, la terre ou dans la poussière. Les centaines de bolides dans les concessions (qui n’ont cure de la pénurie mondiale de composants) sont évidemment plus ou moins adaptés aux pistes proposées.
Si vous aimez le côté tou much et whaouh, c’est hyper cool de la balle qui tue, vous allez être servi.
Forza Horizon 5 envoie du lourd
Pour aller toujours plus loin dans le spectaculaire, Forza Horizon 5 vous introduit chaque type de véhicule en vous larguant d’un avion à grand renforts de superlatifs mitraillés par Scott Tyler. Le même qui vous a débouché les oreilles dans Bass Arena. C’est toujours mieux, toujours plus et avec supplément mayo. Attention à l’indigestion…
Après quelques heures de jeu, c’est d’ailleurs un peu l’impression générale que donne Horizon 5. « J’ai dépensé sans compter » nous dirait ce bon vieux John Hammond (Jurassic Park). Ici, on a ajouté sans compter. Plus beau, plus grand, plus de monde. Sauf dans les environnements urbains, bien vides. Ne comptez pas retrouver des agglomérations de taille respectable, vous n’irez pas à Mexico.
En revanche, vous allez retrouver exactement la même interface et les mêmes modes de jeu. Cela donne la désagréable sensation que nous ne sommes en présence que d’une mise à jour de data et d’une avancée technique logique avec l’évolution en puissance des dernières machines de Microsoft. Est-ce que ce sera suffisant pour conseiller Forza Horizon 5 aux amateurs de courses de voiture ? Oui, sans aucun doute.
Ze Forza wheel touch
Une fois au contact de la roue du volant, vos mains retrouveront des sensations très connues. La fameuse prise en main Forza ne se dément pas et vous devrez jouer avec l’inertie relative au type de véhicule. Une curiosité toutefois, cette sensation de latence lorsque la vue externe est utilisée. La caisse semble alors bien plus lourde, presque pataude. Un sentiment qui disparaît immédiatement lorsque vous passez en vue interne, avec une réponse cette fois rapide et précise. Quelle que soit la voiture utilisée, ce sentiment est donc resté intact.
Est-ce une manière de pousser les joueurs à se mettre dans des conditions plus réalistes et à profiter de la modélisation des tableaux de bord ? A vérifier lors de la sortie définitive du jeu. Avec plus de 500 voitures prévues au garage. A vérifier aussi que la campagne proposée ne soit pas un enchaînement de courses sans enrobage scénaristique.
Il y a de quoi faire en variant les ambiances avec 11 biomes sur la plus grande carte qu’un Horizon ait jamais utilisé. Si on peut vous certifier que le décor est varié, nous n’avons pu qu’apprécier une très très courte partie de la campagne. Ce serait vraiment chouette que le jeu nous fasse découvrir un peu plus ce beau pays qu'est le Mexique.
Un indice laisse penser que ce sera le cas avec les véhicules cachés (oui, eux aussi sont à nouveau de la partie avec une carte payante si vous ne voulez pas trop vous fatiguer à chercher). La première étant une Coccinelle, chère aux mexicains qui appréciaient sa robustesse, sa simplicité, son prix, et sa facilité d’entretien et de réparation. Encore faudrait-il que cela soit expliqué au joueur qui n’est pas forcément un féru d’automobile. Ce serait une belle façon de faire honneur au credo de Dan Greenawalt « faire aimer les voitures aux joueurs et faire aimer les jeux vidéo aux amateurs de sports mécaniques ».
Tourne et retourne
C’est le chef Michel Dumas qui apporte une conclusion aux sensations qui émanent de cette preview (cherchez si vous ne connaissez pas, un nouvel univers s’offre à vous). Forza Horizon 5, c’est du réchauffé pur jus. Il y a du contenu en plus et c’est plus joli. Les sensations sont strictement identiques (quoi que la vue externe semble étrangement donner aux véhicules une latence qui incite à y jouer dans une vue plus proche de la réalité) et la proposition de fond également.
Mais est ce qu’on demande à un jeu de course de retourner la table à chaque nouvelle version ? Assurément non. Le plaisir de Forza c’est peut-être d’essayer de battre les copains en faisant un meilleur temps qu’eux, juste passer un bon moment à faire le saut le plus lointain et délirant, proposer une peinture originale ou humoristique, bref passer du bon temps.
ON L'ATTEND... AU TOURNANT !
Il reste quelques imperfections techniques à gommer d’ici la sortie officielle du jeu (les doublages notamment superposent parfois deux versions en décalé), mais les impressions ne devraient pas fondamentalement changer. On attend donc le prochain Forza sans passion, mais avec la sérénité et la confiance qui sied aux valeurs sûres.